Vertiges de la mue

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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                                              Photo : Julien Vitecoq

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Les oiseaux pourraient-ils être pris de vertige et s’élancer dans le vide ?

Avec ce besoin essentiel d’y mettre tout :

leurs joies, leurs folies, leurs envies et leurs drames ?

L’Oiseau Ravage s’y risque.

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Après Déplumé, un premier album épuré, l’oiseau entame sa mue.

Une femme-orchestre à la voix haut perchée, un saxophone qui parle, une batterie qui ancre.

Un pianiste mélodiste qui percute et fait pleurer ses cordes en riant.

L’écriture, à la fois fine et précise, nous berce, nous secoue,
et raconte sans mots une sonate bruitiste, une pop brisée.

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L’Oiseau Ravage, c’est Nina Hagen et Erik Satie
qui joueraient du blues dans un vieux cabaret berlinois.

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Une musique à voir, d’ici et de maintenant.

Bienvenue dans leur écrin.

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Could birds ever feel dizzy — and still leap into the void? With that primal urge to throw in everything:
their joys, their follies, their longings, their storms.

L’Oiseau Ravage dares the fall.

After Déplumé, a bare and tender first flight, the bird begins its molt.

A one-woman orchestra with a voice that soars, a saxophone that speaks in tongues, a drum that roots the heartbeat.

A melodic pianist who strikes, making his strings weep — and laugh through the tears.

Their writing is sharp yet delicate, taking sudden turns to cradle us, awaken us,
and tell wordless songs — noisy sonatas and broken pop dreams.

L’Oiseau Ravage — as if Nina Hagen and Erik Satie were playing the blues in a smoky Berlin cabaret.

A music to behold, of the here, the now —
their nest, wide open.