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Presse

Hémisphère son (plateforme musicale éditoriale, indépendante, des musiques innovantes)

Compte rendu réalisé par Anne Montaron  

Luz Saint Sauveur, 16 juillet.

https://hemisphereson.com/souffle-poetique-et-paroles-libres-a-jazz-a-luz/

 

Autre moment poétique du festival, le duo de théâtre musical formé par Charlène Moura et Marek Kastelnik : L’Oiseau Ravage. La déclinaison du thème de l’oiseau imprègne tout autant les chansons que la scénographie, très épurée. Le dispositif est simple, quasi symbolique. Des plumes noires recouvrent le buste de Charlène. Elle arrive sur scène en volant, puis elle imite l’oiseau avec sa voix.

Les éléments de décor eux aussi suggèrent l’oiseau : une cage posée au sol, avec des plumes, un oiseau mécanique qui s’envole des mains de la saxophoniste-chanteuse-percussionniste, un hommage aux « dodos ».

L’Oiseau Ravage, c’est une bonne dose d’humour, une autre de poésie, rehaussée par un brin d’impertinence. Ainsi, le pianiste fait une allusion à Eva Joly, au défilé du 14 juillet, qu’il faudrait interdire… Les musiciens prennent la parole et installent d’emblée une complicité avec le public. La tendresse est palpable dans les gestes, la voix, les harmonies d’un jazz souvent métissé de musique classique.

On pense au duo d’Elise Caron et de Denis Chouillet. On n’est pas très loin par moment de Satie…On est charmés par la fluidité poétique avec laquelle Charlène Moura passe d’un instrument à l’autre.

Marek Kastelnik annonce une « Symphonie de poche » (pocket symphonies) en 5 mouvements… Le duo se joue des mots, des formes et joue avec notre mémoire.

La voix de Charlène est sans apprêt, sans détours : elle s’essaie par moments à reproduire les inflexions des chanteuses lyriques, ou les grandes voix du jazz.

« L’oiseau Ravage » est un duo inventif, dans la douceur.Le concert se conclut comme il a commencé : Charlène redevient oiseau et s’éloigne de la scène en volant. Son partenaire de jeu continue à jouer, mais il sent son absence, n’y tient plus et peu à peu quitte le piano. J’y ai vu pour ma part un joli clin d’œil à la poésie fragile d’un Buster Keaton ! Marek à son tour finit par s’échapper en fond de scène, laissant le public de Jazz à Luz sous le charme.

Anne Montaron

DRÔLES D’OISEAUX À MARCIAC

 

Hier soir, La Peñac, café associatif sur la place de Marciac (Gers), honorait une fois de plus son projet de mettre en avant des alternatives culturelles et citoyennes. Pour la der des der de la saison, se produisaient Charlène Moura, saxophoniste et chant, et Marek Kastelnik, pianiste, tous deux parfois déjantés. Devant une bière et une ardoise de tapas, une quarantaine de personnes étaient présentes dans cet espace restreint, sous les arcades de la bastide. Le concert s’intitule L’Oiseau ravage, rimant avec plumage, sauvage, volage, ombrage : les artistes, avec leurs instruments (de musique et vocaux) produisent des sons tour à tour mélodieux, dissonants, délirants. On est subjugué par la virtuosité qui permet une telle audace. Charlène, biberonnée par Uzeste (Lubat, Minvielle), voue un culte à la sonorité et aux variations brusques des tonalités : entre les prouesses de son saxo, de sa voix et tout ce qui peut faire bruit (moulin à café, boîte à musique ou porte-voix) à condition que cela fasse sens avec la musique et le cri des oiseaux (tous y passent, ou presque, que ce soit la mésange, le chevalier gambette ou la fauvette orphée, mais aussi les corbeaux et les poules). On l’aura compris : beaucoup de talent et d’humour. Un moment enchanteur ...

 

Yves Faucoup (Mediapart)

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